06/10/2018

La maladie de Sachs, Martin Winckler


RESUME


"Comment allez-vous depuis la dernière fois ?
Pas bien, sinon je ne serai pas venu !
Moi, ça va, c'est ma femme qui ne va pas.
Mieux. C'est pas encore ça, mais c'est mieux.
C'est pareil. Vos remèdes ne m'ont rien fait.
C'est pas pire, mais j'ai toujours du mal à dormir.
Eh bien, j'ai plus mal, mais maintenant ça me démange."

Dans le cabinet du Docteur Sachs, les plaintes se dévident, les douleurs se répandent. Sur des feuilles et des cahiers, Bruno Sachs déverse le trop-plaint de ceux qu'il soigne. Mais qui soigne la maladie de Sachs ?

CE QUE J'EN AI PENSE


La maladie de Sachs est un roman à multiple voix. Les voix de ceux qui côtoient le Dr Sachs : ses patients majoritairement, ses voisins, ses confrères, ses amis… J'ai du mal avec ce style d'écriture car j'ai tendance à m'y perdre. J'ai beaucoup de difficulté à me glisser dans la peau d'un nouveau personnage à chaque nouveau chapitre, à comprendre qui parler, à me rappeler de ce que ce personnage avait dit la fois précédent. 
Au début, on entend les pensées de M. Tout le monde, d'un patient lambda. Alors vite, je m'ennuie. Je commence à m'inquiéter. Quand va débuter l'histoire ? Et puis, les mêmes patients reviennent. Alors les pièces du puzzle se mettent en place tout doucement. Cette faculté qu'à Martin Winckler à imaginer tous ses personnages, à leur donner des pensées, un point de vue est assez impressionnante. Cependant, je ne peux m'empêcher de trouver cela un peu confus pour le lecteur, un peu difficile à suivre. Ce n'est pas le genre de roman dont vous pouvez vous permettre d'interrompre la lecture pendant plusieurs jours. Vous risqueriez de ne plus rien y comprendre.
Il est assez intéressant pour moi en tant qu'étudiante en médecine de me plonger dans le quotidien d'un médecin. D'écouter avec lui les plaintes des patients. Parfois de découvrir ce que lui en pense à travers ses écrits. Le Dr Sachs est un être humain. C'est un médecin relativement apprécié, doué de qualités d'écoute, compréhensif. Mais il a aussi ses faiblesses. Il a peur de s'attacher, il souffre de voir tant de souffrance, il est énervé par l'attitude de certains de ses collègues. Martin Winckler nous dresse le portrait d'un homme car c'est ce qu'est un médecin. 
Un roman intéressant donc mais dont la lecture m'a été fastidieuse. Je lui ai préféré le Chœur des femmes qui se lit bien plus aisément !

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