01/04/2024

Bienvenue / Welcome

Tous droits réservés. All rights reserved. 

Blog littéraire et cinéphile d'une étudiante en médecine. Venez découvrir avec moi mes lectures et visionnages, coups de cœur ou pas. Je partage également avec vous mes voyages et quelques conseils pour étudier.
N'hésitez pas à commenter, à partager mes articles ! Cela me fait toujours plaisir.
Bonne lecture !

Literary and film blog of a med student. Discover my book and film reviews. I also share with you my trips and some advice for students.
Please feel free to comment and share my articles! It always pleases me so much.

Have a nice reading!

Lumière d'été, puis vient la nuit / Summer Light and Then Comes the Night - Jón Kalman Stefánsson


 RESUME


Dans un petit village des fjords de l'Ouest, les étés sont courts. Les habitants se croisent au bureau de poste, à la coopérative agricole, lors des bals. Chacun participe à cette ronde de rêves et de désirs qui forment la vie. Mais leur quotidien bien ordonné se dérègle parfois : le retour d'un ancien amant qu'on croyait parti pour toujours, l'attraction des astres ou un chignon de cheveux roux - il suffit de peu pour faire basculer un destin...

CE QUE J'EN AI PENSE


Au cœur de l’Islande, il y a un village. Dans ce village, vivent des âmes à la fois banales et originales. Ce roman nous raconte leur histoire. Le narrateur s’adresse directement à nous lecteur. Il y a une poésie dans les mots de ce livre, une poésie de l’ordinaire. A travers ses mots emplis de sensibilité et de douceur, l’écrivain nous offre la beauté authentique de chaque habitant.  On nous raconte tout : la joie, la peine, le deuil, la solitude, l’amour, le drame. C’est une véritable fresque humaine à la fois simple et complexe. C’est beau, c’est touchant, c’est profond. Un pur plaisir que ce livre qui est un véritable morceau d’humanité. J’ai tout simplement adoré. Je vous le recommande vivement. 


SUMMARY


Sometimes distance from the world’s tumult can open our hearts and our dreams. In a village of four hundred souls, the infinite light of an Icelandic summer makes its inhabitants want to explore, and the eternal night of winter lights up the magic of the stars.

The village becomes a microcosm of the age-old conflict between human desire and destiny, between the limits of reality and the wings of the imagination. With humor, poetry, and a tenderness for human weaknesses, Jon Kalman Stefánsson explores the question of why we live at all.

MY THOUGHTS


In the heart of Iceland, there is a village. In this village live souls who are both mundane and original. This novel tells their story. The narrator speaks directly to the reader. There is a poetry in the words of this book, a poetry of the ordinary. Through words filled with sensitivity and gentleness, the writer offers us the authentic beauty of each inhabitant.  We are told everything: joy, sorrow, grief, solitude, love, drama. It's a veritable human fresco, both simple and complex. It is beautiful, touching and profound. This book is a pure pleasure, a real piece of humanity. I simply adored it. I highly recommend it. 

25/03/2024

La jeune fille à la perle / Girl with a pearl earring - Tracy Chevalier


RESUME


La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives.
Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. À mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville... Un roman envoûtant sur la corruption de l'innocence, l'histoire d'un cœur simple sacrifié au bûcher du génie.

CE QUE J'EN AI PENSE


Ce roman nous immerge dans l’époque de Vermeer et invente une vie à la fameuse jeune fille à la perle, cette énigmatique figure féminine au turban bleu et jaune porteuse d’une boucle d’oreille qui a donné son nom au tableau. Nous suivons Griet alors qu’elle devient la servante de la famille Vermeer. Timide jeune fille à peine sortie de l’adolescence, forcée à travailler pour compenser l’infirmité acquise de son père, nous la voyons évoluer avec le dur labeur imposé par la maison et par l’intendante. Nous l’accompagnons alors qu’elle pénètre peu à peu dans l’intimité du peintre et sentons à travers elle les tensions qui s’ensuivent. 
Très bien écrit, ce roman se lit avec beaucoup de fluidité. Fiction historique, ce roman se veut portrait d’une époque et d’une société. Nous découvrons le quotidien de Griet au XVIIème siècle. J’ai beaucoup aimé l’originalité de ce point de vue où l’écrivain prête une âme et une histoire à un tableau. Une belle lecture écrite avec beaucoup de finesse. 


SUMMARY


With precisely 35 canvases to his credit, the Dutch painter Johannes Vermeer represents one of the great enigmas of 17th-century art. The meager facts of his biography have been gleaned from a handful of legal documents. Yet Vermeer's extraordinary paintings of domestic life, with their subtle play of light and texture, have come to define the Dutch golden age. His portrait of the anonymous Girl with a Pearl Earring has exerted a particular fascination for centuries—and it is this magnetic painting that lies at the heart of Tracy Chevalier's second novel of the same title.

Girl with a Pearl Earring centers on Vermeer's prosperous Delft household during the 1660s. When Griet, the novel's quietly perceptive heroine, is hired as a servant, turmoil follows. First, the 16-year-old narrator becomes increasingly intimate with her master. Then Vermeer employs her as his assistant—and ultimately has Griet sit for him as a model.

MY THOUGHTS


This novel immerses us in Vermeer's time and invents a life for the famous Girl with a Pearl Earring, the enigmatic female figure in the blue and yellow turban wearing an earring that gave the painting its name. We follow Griet as she becomes the Vermeer family's servant. A shy young girl barely out of her teens, forced to work to compensate for her father's acquired disability, we see her evolve with the hard work imposed by the household and the housekeeper. We accompany her as she gradually enters the intimacy of the painter, and feel through her the tensions that ensue. 
Very well written, this novel reads very smoothly. Historical fiction, this novel is a portrait of an era and a society. We learn about Griet's daily life in the seventeenth century. I really liked the originality of this point of view, where the writer lends a soul and a story to a painting. A fine read, written with great finesse. 

18/03/2024

Anatomie d'une chute, réalisé par Justine Triet


 SYNOPSIS


Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple.


CE QUE J'EN AI PENSE


L'originalité d'Anatomie d'une chute réside dans le point de vue. Nous nous retrouvons comme des jurés à qui on sert différentes versions de l'histoire pour juger de la culpabilité de Sandra. Le rythme du film est relativement lent et j'avoue avoir été quelque peu ennuyée par les silences qui ne servaient à mon sens aucun but. Le ton est étonnamment froid, désaffecté. Les personnages sont étrangement peu attachants voire antipathiques. J'ai trouvé dommage que Sandra verse dans le cliché de l'allemande, dure, froide, peu féminine. Samuel est profondément irritant. Quant à Daniel qui devrait être le personnage le plus touchant, je l'ai trouvé plus inquiétant qu'attendrissant. L'avocat de la poursuite est détestable. Même la juge est déplaisante. Nous assistons ainsi aux côtés de ces personnages peu aimables à la dissection froide et chirurgicale de la relation de couple de Sandra et Samuel. Le procès expose le fossé creusé entre les deux époux et le choc de leurs personnalités. Mais, leur relation ne m'a que peu intéressée étant donné qu'aucun des deux protagonistes ne m'était sympathique. J'ai trouvé les images très saturées, peut-être trop saturées. Le visuel ne m'a donc pas particulièrement plu. 
Au total, j'ai trouvé intéressant la position atypique que nous donne ce film. Néanmoins, je ne comprends pas pourquoi il est autant plébiscité. Anatomie d'une chute ne m'a pas passionnée. J'en suis ressortie sans que ce film m'ait fait ressentir quoi que ce soit. Je n'ai pas aimé, je n'ai pas détesté. Et c'est peut-être cette neutralité qui rend l'expérience si décevante. 

10/03/2024

Dune, deuxième partie / Dune: Part Two réalisé par / directed by Denis Villeneuve


 SYNOPSIS


Paul Atréides se fait une place parmi les Fremen et prépare sa vengeance contre ceux qui ont comploté contre sa lignée. Certains le voient comme un étranger, d'autres comme le Messie tant attendu. Paul suivra-t-il la voie que lui taille sa mère malgré les visions terrifiantes qui l'assaillent ?


CE QUE J'EN AI PENSE


Puissant. Ce film est puissant. Ce film respire, palpite. Par moment, on est happé par l'histoire, on oublie le monde autour de nous. Puis, on reprend conscience avant d'être happé de nouveau. Il y a tout dans ce film. Il évoque la naissance d'un culte, la lutte sans merci pour le pouvoir, la force de la religion et du fanatisme, la révolution d'un écosystème fragile, la préciosité de l'eau, les liens du sang, le sens de la communauté, notre mortalité. Tant de sujets qui font écho à notre époque. Tant de sujets qui résonnent en nous dans ce film. Ou est-ce le son majestueux et envoûtant qui résonne dans nos entrailles et fait battre notre cœur à l'unisson ? On ne sort pas de ce film indemne. Il y a quelque chose de profondément spirituel dans Dune. Quelque chose qui confine au divin. Cette histoire, ces images, cette musique sont fascinantes. Ce film est absolument magistral. Timothée Chalamet crève l'écran alors que son personnage incarne peu à peu la figure mythique du "Lisan al gaib". Ce film fait également la part belle au Bene Gesserit, une guilde exclusivement féminine, qui manipule l'histoire du monde de Dune telles les Parques. Les images quant à elles sont à couper le souffle. Les paysages de désert surtout sont somptueux. Les costumes sont également très beaux. J'ai beaucoup aimé le contraste qui est créé entre Chani et la fille de l'empereur et je suis curieuse de voir l'évolution de la relation entre Paul et ces deux femmes si différentes et pourtant si semblables dans leur sagesse et leur pragmatisme. Dune, deuxième partie s'inscrit dans la digne lignée du premier film. Une œuvre phénoménale. 



SYNOPSIS


Paul Atreides unites with Chani and the Fremen while seeking revenge against the conspirators who destroyed his family.



MY THOUGHTS


Powerful. This film is powerful. This film breathes, it pulses. At times, you get caught up in the story and forget about the world around you. Then you regain consciousness before being caught up again. This film has it all. It evokes the birth of a cult, the merciless struggle for power, the strength of religion and fanaticism, the revolution of a fragile ecosystem, the preciousness of water, the bonds of blood, the sense of community, our mortality. So many subjects that resonate with our times. So many subjects that resonate with us in this film. Or is it the majestic, haunting sound that still resonates in our guts and makes our hearts beat in unison? You don't come away from this film unscathed. There is something profoundly spiritual about Dune. Something bordering on the divine. The story, the images and the music are fascinating. This film is absolutely masterful. Timothée Chalamet is fabulous as his character gradually becomes the mythical figure of "Lisan al gaib". The film also features the Bene Gesserit, an all-female guild that manipulates the history of the world of Dune like the Fates. The images are breathtaking. The desert landscapes in particular are sumptuous. The costumes are equally beautiful. I really liked the contrast created between Chani and the emperor's daughter and I'm curious to see how the relationship between Paul and these two women evolves, so different yet so similar in their wisdom and pragmatism. Dune Part II is a worthy follow-up to the first film. A phenomenal work.



04/03/2024

Les armes de la lumière / The Armour of Light - Ken Follett


RESUME


En cette fin de XVIIIème siècle, l'Angleterre est dirigée par un gouvernement conservateur qui réprime toute tentative de révolte. De l'autre côté de la Manche, Napoléon Bonaparte accroît inexorablement sou pouvoir.
Alors que la guerre est aux portes de l'Europe, la vie des habitants de Kingsbridge est sur le point de basculer. Sal, fileuse téméraire, est témoin d'un accident tragique qui va bouleverser sa vie. Le courageux Amos, drapier, qui a hérité prématurément du négoce de son père, va devoir affronter le terrible Hornbeam pour rembourser ses dettes. Il sera aidé de Spade, tisserand novateur, et encouragé par la douce Elsie qui se bat pour financer une école où les enfants pauvres pourront apprendre à lire et à écrire.

CE QUE J'EN AI PENSE


Ken Follett place son roman historique dans l'Angleterre rurale de la fin du XVIIIème siècle où les échos de la révolution française outre-Manche se font entendre. Nous suivons une foule de personnages, pauvres paysans comme riches tisserands, dans cette époque troublée qu'est l'aube de la révolution industrielle. Les relations entre classes sociales sont tumultueuses et nous assistons à leurs alliances, à leurs oppositions, parfois à leurs mariages. Dans l'ensemble, ce roman est une ode aux gens bons et industrieux. Cette histoire m'a semblé comme une formidable machine porteuse de progrès et d'espoir. Véritable pavé, ce roman se lit pourtant de façon extrêmement fluide. Le style étant simple, nous plongeons aisément dans l'intrigue. Epopée profondément humaine, Les armes de la lumière est un roman divertissant et intéressant. Une lecture agréable qui ne m'a pas transcendée mais qui m'a beaucoup plu.


SUMMARY


Revolution is in the air
1792. A tyrannical government is determined to make England a mighty commercial empire. In France, Napoleon Bonaparte begins his rise to power, and with dissent rife, France’s neighbours are on high alert.
Kingsbridge is on the edge.
Unprecedented industrial change sweeps the land, making the lives of the workers in Kingbridge’s prosperous cloth mills a misery. Rampant modernization and dangerous new machinery are rendering jobs obsolete and tearing families apart.
Tyranny is on the horizon.
Now, as international conflict nears, a story of a small group of Kingsbridge people – including spinner Sal Clitheroe, weaver David Shoveller and Kit, Sal’s inventive and headstrong son – will come to define the struggle of a generation as they seek enlightenment and fight for a future free from oppression.

MY THOUGHTS


Ken Follett sets his historical novel in rural England at the end of the 18th century, where the echoes of the French Revolution can be heard across the Channel. We follow many characters, from poor peasants to wealthy weavers, through turbulent times at the dawn of the Industrial Revolution. Relations between social classes are tumultuous, and we witness their alliances, their oppositions, and sometimes their marriages. On the whole, this novel is an ode to good, industrious people. This story seemed to me like a formidable machine of progress and hope. It's a real heap of work, yet it reads extremely smoothly. The style is simple, making it easy to immerse yourself in the plot. A deeply human epic, The Armour of Light is an entertaining and interesting novel. An enjoyable read that didn't transcend me, but which I thoroughly enjoyed.

25/02/2024

Pauvres créatures réalisé par Yorgos Lanthimos / Poor things directed by Yorgos Lanthimos


 SYNOPSIS


Bella est une jeune femme ramenée à la vie par le brillant et peu orthodoxe Dr Godwin Baxter. Sous sa protection, elle a soif d'apprendre. Avide de découvrir le monde dont elle ignore tout, elle s'enfuit avec Duncan Wedderburn, un avocat habile et débauché, et embarque pour une odyssée étourdissante à travers les continents. Imperméable aux préjugés de son époque, Bella est résolue à ne rien céder sur les principes d'égalité et de libération. (Allociné)



CE QUE J'EN AI PENSE


Pauvres créatures
nous emmène dans un univers fantasmagorique mêlant Frankenstein, L'écume des jours et Annette. Le film part du concept d'une femme-enfant qui découvre le monde, les conventions sociales et son corps avec un regard censé être rationnel et naïf. Dans la première partie du film, Bella évolue dans une maison bulle où tout lui est permis ou presque dans les limites de la propriété. Expérience scientifique, elle est observée alors qu'elle passe les stades de l'enfance, qu'elle explore ses pulsions. Jusqu'au jour où Bella quitte le monde familier créé par son inventeur et part en voyage avec un homme peu scrupuleux. Elle échappe à l'emprise de son géniteur pour se jeter dans la cage dorée de Duncan Wedderburn. Bella ne cesse de tester les limites, elle explore. Porté par une musique dissonante, Pauvres créatures est une étrange épopée au visuel théâtral et onirique. Les costumes sont remarquables. 

Pour en revenir à l'intrigue, l'analyse de la place de la femme dans la société et l'émancipation de l'héroïne est intéressante. Néanmoins, il m'a semblé que le film conservait un regard très masculin. Bella reste tout le long du film un objet de désir à travers les yeux des hommes : tour à tour femme-enfant, prostituée, dominatrice, Bella est un fantasme. On peut donc se poser la question de la réalité de son émancipation. Pauvres créatures fait partie de ces films qui dérange, qui interroge. Il suscite un malaise qui perdure encore une fois le générique de fin terminé. En tous les cas, c'est une création pour le moins originale qui ne laisse pas indifférent.


SYNOPSIS


The incredible tale about the fantastical evolution of Bella Baxter, a young woman brought back to life by the brilliant and unorthodox scientist Dr. Godwin Baxter. (IMDB)

MY THOUGHTS


Poor things takes us into a fantasy world that is a blend of Frankenstein, L'écume des jours and Annette. The film is based on the concept of a woman-child who discovers the world, social conventions and her body with a viewpoint that is supposed to be rational and naive. In the first part of the film, Bella lives in a bubble house where she is allowed to do almost anything within the confines of the compound. As a scientific experiment, she is observed as she passes through the stages of childhood, exploring her impulses. Until the day Bella leaves the familiar world created by her inventor and goes travelling with an unscrupulous man. She escapes her sire's grasp and throws herself into Duncan Wedderburn's gilded cage. Bella is constantly testing the limits, exploring. Carried along by a dissonant score, Poor Creatures is a strange epic with theatrical and dreamlike visuals. The costumes are remarkable.

Coming back to the plot, the analysis of the place of women in society and the emancipation of the heroine is interesting. Nevertheless, it seemed to me that the film retained a very masculine outlook. Throughout the film, Bella remains an object of desire through the eyes of men: by turns child-woman, prostitute, dominatrix, Bella is a fantasy. So the question arises as to the reality of her emancipation. Poor Creatures is one of those films that disturbs and questions. It gives rise to an unease that lingers even after the credits roll. In any case, it's a highly original creation that leaves no one indifferent.