11/10/2020

Laurence Anyways - Xavier Dolan


 SYNOPSIS


Laurence Anyways, c'est l'histoire d'un amour impossible.
Le jour de son trentième anniversaire, Laurence, qui est très amoureux de Fred, révèle à celle-ci, après d'abstruses circonlocutions, son désir de devenir une femme.


CRITIQUE : Laurence Anyways, réalisé par Xavier Dolan


J'ai vu ce film comme une série de clichés photographiques artistiques qui nous raconte l'explosion d'un couple, déchiré après la révélation de la transsexualité de l'un des deux partenaires. Le jeu des couleurs, de la lumière, le soin apporté au décor, tout nous transporte dans un univers quasi surréaliste qui oscille entre instants de poésie, dialogues crus, visages sublimés. Ce film m'a fait l'effet d'un tableau vivant à la fois théâtral, criard et d'une grande sensibilité. Suzanne Clément et Melvil Poupaud incarnent Fred Belair et Laurence Alia, un couple détonnant et extravagant unis par un amour incandescent. La performance de Suzanne Clément est saisissante. Elle capture l'écran avec son énergie, la force brute des émotions de son personnage et ses cheveux rouges qui semblent l'élément central de l'esthétique de ce film. Nathalie Baye m'a également beaucoup impressionnée de par la justesse de son jeu et son charisme. 

Ainsi, Xavier Dolan nous plonge dans l'intimité du couple de Laurence et de Fred tout en maintenant une certaine distance par des effets de position de caméra, de lumière, le format carré évoquant les anciennes télévisions et ce changement incessant de plans comme des photographies qui nous donnent un aperçu mais jamais toute l'histoire. Le tout est porté par une musique planante en parfaite harmonie avec l'atmosphère baroque de ce long-métrage. Xavier Dolan signe ici un film à la fois exubérant, dramatique et romanesque, un film de société aussi qui nous invite à la frontière entre les genres et pose la question de l'existence de cette barrière. Une pépite à la fois dans le travail de l'image, la performance des acteurs et le traitement de la transsexualité. 



SYNOPSIS


A drama that charts ten years in a transgender woman's relationship with her lover.


REVIEW: Laurence Anyways, directed by Xavier Dolan


I saw this film as a series of artistic photography shots that tells us the story of the explosion of a couple, torn by the reveal of the transsexuality of one of them. The work on colors and lights, the care given to decor, everything transports us in an almost surreal universe that oscillates between moments of poetry, raw dialogues and sublimated faces. This film looked as a living picture at the same time theatrical, garish and of great sensitivity. Suzanne Clément and Melvil Poupaud play Fred Belair and Laurence Alia, an explosive and extravgant couple united by an incandescent love. The actress' performance is thrilling. She steals the spotlight with her energy, the raw strength of her character's feelings and her red hair which seem like the central element of the film's aesthetic. Nathalie Baye also impressed me with the accuracy of her acting and her charisma. 

Thus, Xavier Dolan makes us dive in the intimacy of Laurence and Fred but keeping a certain distance with how the camera is placed, the lighting, the square format evoking old televisions and this constant change of shots like photographs which gives us caught a sight but not all of the story. The whole film is driven by trippy music perfectly in tune with the baroque atmosphere of this feature film. Xavier Dolan gives us a film that's at the same time exuberant, dramatic and fanciful, a societal film that invites us at the border between genras and questions the existence of this very border. This film is a little gem with its image work, the actors' performance and how transsexuality is dealt with

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