06/09/2022

L'Arbre-Monde / The Overstory, Richard Powers


RESUME


Après des années passées seule dans la forêt à étudier les arbres, la botaniste Pat Westerford en revient avec une découverte sur ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Autour de Pat s'entrelacent les destins de neuf personnes qui peu à peu vont converger vers la Californie, où un séquoia est menacé de destruction.
Au fil d'un récit aux dimensions symphoniques, Richard Powers explore ici le drame écologique et notre égarement dans le monde virtuel. Son écriture généreuse nous rappelle que, hors la nature, notre culture n'est que " ruine de l'âme ".

CE QUE J'EN AI PENSE


Le début de ce livre m'a semblé laborieux, le langage alambiqué, le message incompréhensible. Pourtant, au fil du roman, Richard Powers nous tisse une forêt. Ses personnages sont comme autant d'arbres qui vivent, s'interconnectent, se nourrissent, meurent et créent. Je ne dirais pas que j'ai tout compris dans ce livre où les histoires d'arbres se mêlent aux histoires d'humains, où le réel se confond avec l'hallucination, où la science devient de la fiction. Mais je pense avoir saisi le message essentiel de ce roman. L'Arbre-Monde c'est un cri de la nature qui résonne en nous jusqu'à faire vibrer nos tripes. C'est une alerte sur l'œuvre destructrice de notre espèce et sur le trésor et le mystère qu'incarnent les arbres. C'est une mise à nu de notre égocentrisme dans notre résumé du monde à notre espèce en oubliant que le monde c'est un écosystème bien plus intelligent que nous. Un livre long mais puissant.


SUMMARY


 The Overstory is a sweeping, impassioned work of activism and resistance that is also a stunning evocation of - and paean to - the natural world. From the roots to the crown and back to the seeds, Richard Powers’s twelfth novel unfolds in concentric rings of interlocking fables that range from antebellum New York to the late twentieth-century Timber Wars of the Pacific Northwest and beyond. There is a world alongside ours—vast, slow, interconnected, resourceful, magnificently inventive, and almost invisible to us. This is the story of a handful of people who learn how to see that world and who are drawn up into its unfolding catastrophe.

MY THOUGHTS


The beginning of this book seemed laborious, the language convoluted, the message incomprehensible. However, as the novel progresses, Richard Powers weaves us a forest. His characters are like so many trees that live, interconnect, feed, die and create. I wouldn't say that I understood everything in this book, where stories of trees are mixed with stories of humans, where reality merges with hallucination, where science becomes fiction. But I think I understood the essential message of this novel. The Overstory is nature's cry that resonates within us until it makes our guts vibrate. It is a warning about the destructive work of our species and a celebration of the treasure and mystery that trees embody. It is an exposure of our egocentricity in the way we sum up the world to our species, forgetting that the world is in fact an ecosystem much more intelligent than us. A long but powerful book.

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