SYNOPSIS
Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple.
CE QUE J'EN AI PENSE
L'originalité d'Anatomie d'une chute réside dans le point de vue. Nous nous retrouvons comme des jurés à qui on sert différentes versions de l'histoire pour juger de la culpabilité de Sandra. Le rythme du film est relativement lent et j'avoue avoir été quelque peu ennuyée par les silences qui ne servaient à mon sens aucun but. Le ton est étonnamment froid, désaffecté. Les personnages sont étrangement peu attachants voire antipathiques. J'ai trouvé dommage que Sandra verse dans le cliché de l'allemande, dure, froide, peu féminine. Samuel est profondément irritant. Quant à Daniel qui devrait être le personnage le plus touchant, je l'ai trouvé plus inquiétant qu'attendrissant. L'avocat de la poursuite est détestable. Même la juge est déplaisante. Nous assistons ainsi aux côtés de ces personnages peu aimables à la dissection froide et chirurgicale de la relation de couple de Sandra et Samuel. Le procès expose le fossé creusé entre les deux époux et le choc de leurs personnalités. Mais, leur relation ne m'a que peu intéressée étant donné qu'aucun des deux protagonistes ne m'était sympathique. J'ai trouvé les images très saturées, peut-être trop saturées. Le visuel ne m'a donc pas particulièrement plu.
Au total, j'ai trouvé intéressant la position atypique que nous donne ce film. Néanmoins, je ne comprends pas pourquoi il est autant plébiscité. Anatomie d'une chute ne m'a pas passionnée. J'en suis ressortie sans que ce film m'ait fait ressentir quoi que ce soit. Je n'ai pas aimé, je n'ai pas détesté. Et c'est peut-être cette neutralité qui rend l'expérience si décevante.
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