28/06/2020

Lost in translation



CRITIQUE : LOST IN TRANSLATION REALISE PAR SOFIA COPPOLA



Dans Lost in Translation, Sofia Coppola nous emmène à Tokyo. Une ville de sons et de lumières entre les néons, les panneaux publicitaires, la circulation incessante, les machines de jeu d'une salle d'arcade, l'éclairage tamisé d'un bar d'un grand hôtel. Perdus dans cette mégapole japonaise, deux étrangers. Bob et Charlotte. Deux personnages qu'un monde sépare. 
Bob est un acteur américain sur le déclin de passage à Tokyo pour un spot publicitaire promouvant un whisky japonais. Charlotte est jeune, diplômée de philosophie à Yale, mariée depuis deux ans à un photographe de mode qu'elle a suivi à Tokyo. Pourtant, il y a un certain parallélisme entre ces deux êtres, une solitude qui les rapproche : le mariage de Bob se délite, il oublie l'anniversaire de son fils, les échanges téléphoniques avec sa femme sont vides, distants ; le mariage de Charlotte aussi bat de l'aile, son mari la délaisse et leur couple s'essouffle. Quand Bob et Charlotte se rencontrent, deux êtres isolés dans un grand hôtel de luxe, une connexion se crée, une connivence, une compréhension. Comme deux âmes sœurs. 
Tous deux évoluent dans cette atmosphère singulière de cette ville qui leur est étrangère, entre l'animation des rues de la capitale japonaise, des soirées karaoké hautes en couleur, des chambres d'hôtel luxueuses et impersonnelles, des aperçus du Japon traditionnel délicat et serein avec l'ikebana, les temples et les jardins zen. Le tout sublimé par une photographie artistique au style épuré et poétique. 
Les musiques sont planantes et nous immergent complètement dans cet interlude japonais qui nous raconte la rencontre entre deux êtres, une parenthèse dans leur vie certes fugace mais intense.
La différence d'âge entre les deux personnages ne laisse pas de place à une relation suivie. Qui plus est, il ne s'agit pas d'une attraction physique mais de deux âmes qui se font écho. 
Bill Murray est attendrissant et drôle dans ce rôle d'un homme perdu, en pseudo-crise de la quarantaine. Scarlett Johansson lui fait face avec une fraîcheur et une intensité captivantes. A eux deux, ils forment un couple atypique et attachant. 
Lost in Translation est l'histoire d'une romance entre deux êtres à la fois différents et semblables dans la confusion d'un monde étranger. Deux solitudes qui se rencontrent. Une intimité qui se crée au cœur d'un amour respectueux, doux et protecteur.


REVIEW: LOST IN TRANSLATION DIRECTED BY SOFIA COPPOLA



In Lost in Translation, Sofia Coppola brings us to Tokyo. A city of sounds and lights between the neon lights, the billboards, the constant traffic, the gaming machine of an arcade room, the soft lighting of an hotel bar. Lost in this Japanese megalopolis, two strangers. Bob and Charlotte. Two very different people.
Bob is an American washed-up actor who's in Tokyo shooting a commercial for a whisky brand. Charlotte is young, freshly graduated of philosophy from Yale university, married for two years to a fashion photographer she followed to Tokyo. Yet, there is some parallelism between these two beings, a loneliness that brings them together: Bob's marriage is falling apart, he forgets his son's birthday, his phone calls with his life are hollow, distant; Charlotte's marriage is also deteriorating, her husband neglects her and they seem to be moving different ways. When Bob and Charlotte meet each other, two beings isolated in a great luxury hotel, they make a connection, a complicity arises between them, a mutual understanding. Like two soul mates.
Both of them find themselves in this peculiar atmosphere of this foreign city, between the hustle and bustle of the streets of the Japanese capital city, crazy karaoke nights, luxurious and impersonal hotel rooms, sights of traditional Japan with the delicate art of ikebana, the serene temples and zen gardens. All of it sublimed by an artistic photography with a sleek and poetic style. 
The atmospheric music makes us dwelve into this Japanese interlude which tells us the story of the encounter of two beings, a parenthesis in life certainly fleeting but intense.
The age difference doesn't leave room for an ongoing relationship. Moreover, it isn't about a physical attraction but more about two souls that echo one another.
Bill Murray is endearing and funny in this role as a lost man, in a pseudo-midlife crisis. Scarlett Johansson faces him with the freshness of youth and a captivating intensity. Both of them form an endearing atypical couple. 
Lost in Translation is the story of a romance between two beings both different and alike in the confusion of a foreign land. Two lonelinesses that meet each other. An intimacy created by a respectful, sweet and protective love.  

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