25/02/2024

Pauvres créatures réalisé par Yorgos Lanthimos / Poor things directed by Yorgos Lanthimos


 SYNOPSIS


Bella est une jeune femme ramenée à la vie par le brillant et peu orthodoxe Dr Godwin Baxter. Sous sa protection, elle a soif d'apprendre. Avide de découvrir le monde dont elle ignore tout, elle s'enfuit avec Duncan Wedderburn, un avocat habile et débauché, et embarque pour une odyssée étourdissante à travers les continents. Imperméable aux préjugés de son époque, Bella est résolue à ne rien céder sur les principes d'égalité et de libération. (Allociné)



CE QUE J'EN AI PENSE


Pauvres créatures
nous emmène dans un univers fantasmagorique mêlant Frankenstein, L'écume des jours et Annette. Le film part du concept d'une femme-enfant qui découvre le monde, les conventions sociales et son corps avec un regard censé être rationnel et naïf. Dans la première partie du film, Bella évolue dans une maison bulle où tout lui est permis ou presque dans les limites de la propriété. Expérience scientifique, elle est observée alors qu'elle passe les stades de l'enfance, qu'elle explore ses pulsions. Jusqu'au jour où Bella quitte le monde familier créé par son inventeur et part en voyage avec un homme peu scrupuleux. Elle échappe à l'emprise de son géniteur pour se jeter dans la cage dorée de Duncan Wedderburn. Bella ne cesse de tester les limites, elle explore. Porté par une musique dissonante, Pauvres créatures est une étrange épopée au visuel théâtral et onirique. Les costumes sont remarquables. 

Pour en revenir à l'intrigue, l'analyse de la place de la femme dans la société et l'émancipation de l'héroïne est intéressante. Néanmoins, il m'a semblé que le film conservait un regard très masculin. Bella reste tout le long du film un objet de désir à travers les yeux des hommes : tour à tour femme-enfant, prostituée, dominatrice, Bella est un fantasme. On peut donc se poser la question de la réalité de son émancipation. Pauvres créatures fait partie de ces films qui dérange, qui interroge. Il suscite un malaise qui perdure encore une fois le générique de fin terminé. En tous les cas, c'est une création pour le moins originale qui ne laisse pas indifférent.


SYNOPSIS


The incredible tale about the fantastical evolution of Bella Baxter, a young woman brought back to life by the brilliant and unorthodox scientist Dr. Godwin Baxter. (IMDB)

MY THOUGHTS


Poor things takes us into a fantasy world that is a blend of Frankenstein, L'écume des jours and Annette. The film is based on the concept of a woman-child who discovers the world, social conventions and her body with a viewpoint that is supposed to be rational and naive. In the first part of the film, Bella lives in a bubble house where she is allowed to do almost anything within the confines of the compound. As a scientific experiment, she is observed as she passes through the stages of childhood, exploring her impulses. Until the day Bella leaves the familiar world created by her inventor and goes travelling with an unscrupulous man. She escapes her sire's grasp and throws herself into Duncan Wedderburn's gilded cage. Bella is constantly testing the limits, exploring. Carried along by a dissonant score, Poor Creatures is a strange epic with theatrical and dreamlike visuals. The costumes are remarkable.

Coming back to the plot, the analysis of the place of women in society and the emancipation of the heroine is interesting. Nevertheless, it seemed to me that the film retained a very masculine outlook. Throughout the film, Bella remains an object of desire through the eyes of men: by turns child-woman, prostitute, dominatrix, Bella is a fantasy. So the question arises as to the reality of her emancipation. Poor Creatures is one of those films that disturbs and questions. It gives rise to an unease that lingers even after the credits roll. In any case, it's a highly original creation that leaves no one indifferent.

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