RESUME
L'été venait de commencer quand je partis chercher les fées sur la côte atlantique. Je ne crois pas à leur existence. Aucune fille-libellule ne volette en tutu au-dessus des fontaines. C'est dommage : les yeux de l'homme moderne ne captent plus de fantasmagories.
Au XIIe siècle, le moindre pâtre cheminait au milieu des fantômes. On vivait dans les visions. Un Belge pâle (et très oublié), Maeterlinck, avait dit : « C'est bien curieux les hommes... Depuis la mort des fées, ils n'y voient plus du tout et ne s'en doutent point....
CE QUE J'EN AI PENSE
A la frontière entre journal de bord, poésie en prose et essai philosophique, Avec les fées raconte l'histoire d'un périple celtique en voilier de l'Espagne à l'Ecosse. Sylvain Tesson nous fait part de ses réflexions et de ses rêveries au cours de ce voyage. L'écrivain nous parle de mer et de promontoires, de ciels et de landes, de ruines et de nuit, de mystère et de nature. Il fait appel à la littérature pour mieux saisir les sentiments qui l'animent et de nombreux noms d'écrivains et de poètes émaillent le récit. Le féérique est le fil rouge de ce récit. Dans les paysages qu'il découvre, Sylvain Tesson cherche la trace des fées ou plutôt de ce qu'il appelle les fées. L'écrivain semble en quête de quelque chose de plus grand, en quête de merveilleux. Ce roman est très contemplatif et appelle à revenir à la beauté de la nature sauvage. J'ai trouvé néanmoins que l'écriture manquait de fluidité. Les mots sont beaux mais peut-être parfois trop. Je m'explique : j'ai eu l'impression que l'écrivain se perdait dans ses réflexions poétiques et qu'il était difficile de le suivre. Mais peut-être est-ce mon esprit qui a faibli avec les années et qui peine à se concentrer dans les brumes de l'éveil matinal...
Avec les fées ne m'a pas convaincue mais je ne peux dénier la beauté des mots et leur force évocatrice. Il est parfois intéressant de plonger dans la contemplation et de laisser son esprit s'égarer sur le chemin de merveilleux. Rien que pour ce rappel, je suis heureuse d'avoir lu ce livre. Peut-être faudra-t-il que je lui donne une seconde chance de me persuader complètement.
Une coïncidence étrange à noter : Sylvain Tesson se trouvait lui aussi sur les rivages écossais quand la reine Elizabeth II est décédée.

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